Une bien belle chute... [Fini]

"Et voila pourquoi tu ne peux rester un ange...."

Voila les derniers mots qui avait scellés son destin. Et pourtant ! Luna n'avait rien fait. Son seul tort était d'être le fruit de la passion entre un ange et une humaine. Elle avait eu le tort de naître. Et ce maudit conseil avait tout bonnement décidé de la punir elle, pour une faute qu'elle n'avait pas commise. Du coup, on lui avait retiré ses ailes, et elle avait chu...

Luna refaisait ce rêve constamment, mais les visages étaient à chaque fois, un peu plus flous. Comme si on cherchait à lui faire oublier. Arrivée quelques heures plus tôt, par le train de 09h47, elle errait sans but réel dans cette nouvelle ville, à l'écoute de ses propres pensées. Il lui fallait vite trouver un logement, et un travail, ou elle allait finir comme les malheureux qu'elle voyait dans la rue. Fort heureusement, avant sa "chute", ses parents lui avaient trouvé un logement dans les quartiers populaire de la ville. Elle prit donc la direction de ce dernier, assaillis par les pensées de la ville.

Car elle ne maîtrisait pas encore totalement son nouveau pouvoir. En effet, elle était devenue empathique à ses 18 ans. Le flux constant des sentiments se mélangeait, tant qu'elle ne se focalisait pas sur une personne. Elle s'assit sur un banc, et médita quelques instants, afin de stopper le flux de "l'air qui traine", comme elle l'appelait. Elle resta un long moment sur le banc, à respirer l'air de la ville et à regarder les gens s'affairer. Elle repensa à sa vie d'avant, celle avec ses parents, et ses ailes... Elle se releva et reprit le chemin, en se jurant de tout faire pour récupérer ces dernières.

* Vengeance est mauvaise conseillère
Je le sait, rétorqua-t-elle intérieurement, mais j'y arriverais *

(hrp : vous pouvez intervenir)

Pierre s'était laissé dire qu'une nouvelle personne allait venir ici et il était venu à l'entrée pour la voir au moins une fois et non pas par curiosité; il s'intéressait très peu aux gens. Il s'arrêta car il avait aperçu une inconnue qui était assise sur un banc et qui méditait. Il l'observa cinq bonnes minutes. Il lui sembla que cette femme n'était pas humaine même si elle en avait l'apparence. Pourtant, il était prêt à mettre sa main au feu qu'elle ne pouvait pas être ni un démon car elle semblait très gentille, ni un sorcier car dans ce cas, Pierre le sentirait, ni un elfe parce qu'elle n'avait pas les oreilles pointues. Qu'est-ce était alors ? Un ange ? Mais il ne voyait pas d'ailes... Il faut dire aussi qu'il la voyait de face à environ cinq mètres d'elle... Le temps qu'il sorte de ses pensées, l'inconnue était déjà repartie. Le sorcier trotta un petit moment pour la rattraper. Il en profita pour observer son dos.

*Non, elle n'a pas d'ailes...*

Tout en continuant de la suivre discrètement, il réfléchit à un moyen de savoir à quelle race la jeune femme appartenait. Il en trouva un : dans sa logique, les humains n'ont pas de pouvoir, donc si la nouvelle en avait, elle n'en était pas une. Et comme, il ne pouvait pas lui demander directement si elle avait des pouvoirs, il allait tester des réactions. Si elle pouvait lire ou entendre les pensées, elle réagirait sans aucun doute à :

*Mademoiselle, qui êtes-vous et comment êtes vous arriver ici ? Est-ce que je peux vous aider d'une quelconque manière ?*

Perdue dans ses pensées, Luna n'avait pas remarqué le garçon qui la suivait depuis un moment. Par contre, elle entendait parfaitement ses pensées.

* Mademoiselle, qui êtes-vous et comment êtes vous arriver ici ? Est-ce que je peux vous aider d'une quelconque manière ? *

. Voila ce qu'il pensait. Mais de qui parlait-il, et surtout, qui était il ?. Elle figea un moment les environs, afin de se retourner, et voir qui pouvait penser ces paroles. C'est alors qu'elle l'aperçu. Figé dans une position d'attente, il était là. Ne sachant comment lui répondre, sans se trahir, Elle se remit dans la même position, avant de libérer le cours du temps. Peut être était il aussi un télépathe.

* Je m'appelle Luna, et je viens d'arriver ici. Je cherche le quartier des lavantins * .

C'était dans ce quartier qu'elle avait loué un studio, pour pas trop cher. Elle attendit la réponse du jeune homme, avant de s'arrêter et de sortir un plan de la ville. Elle accosta le jeune homme et lui demanda où pouvait se trouver le quartier des lavantins. Non pas qu'elle voulais savoir de quel espèce il s'agissait (probablement un humain, ou un sorcier), mais elle désirait avant tout connaître les motivations de la question. Elle resta à l'écoute des sentiments, se focalisant sur ceux du jeune homme. Elle se servait fréquemment de ce pouvoir comme un "test de vérité". S'il lui mentait, elle le saurait.

Pendant que Pierre regardait l'inconnue, il eut soudain une curieuse impression, bien qu'il fut incapable de comprendre de quoi il s'agissait. Le premier mot qui lui vînt à l'esprit était décalage, comme s'il n'avait pas vu quelque chose. Il figea le temps pour pouvoir regarder toutes les personnes présentes dans les alentours. Il n'y avait que des humains, il en était sûr. Donc, soit c'était quelqu'un d'invisible, soit c'était la jeune femme. Il se remit comme avant l'arrêt de temps. Il pensa, si la fille était télépathe et qu'elle lui répondait par la pensée, comment allait-il le savoir ? Il précisa :

*Au fait, je ne suis pas télépathe. Mais vous si, n'est-ce pas ? Si vous m'entendez, venez me parler.*

N'étant pas télépathe, le jeune sorcier ne pouvait pas répondre aux pensées de la nouvelle venue. Il lui semblait qu'elle se dirigeait vers les quartiers populaires. Finalement, elle s'arrêta, sortit carrément un plan de la ville puis elle accosta le jeune homme pour lui demander où se trouvait le quartier des lavantins. Au moins, il savait où elle habitait maintenant. Comme d'habitude, il ne ressentait rien du tout, son coeur étant toujours gelé. Il ne répondit pas tout de suite à la jeune femme. Il la fixa un moment, puis lui déclara directement :

"Vous êtes télépathe et vous pouvez arrêter le temps."

Comment il savait ? Il avait parler par la pensée à l'inconnue et comme par hasard, elle vient lui parler alors qu'elle n'était pas censée l'avoir vu car Pierre l'aurait remarqué. De plus, il pouvait lui aussi arrêter le temps et il se servait souvent de son don pour voir sans être vu. Or, il lui semblait bien que c'est ce que la nouvelle venait de faire...

La jeune fille regarda avec méfiance cet inconnu, qui venait de lui dévoiler ses pouvoirs. Elle remarqua aussi le léger décalage, induit par le pouvoir utilisé par le jeune homme. Ainsi lui aussi maîtrisait ce pouvoir...

"Vous ne pourriez pas être plus discret ? Je ne tiens pas à avoir des .... ennuis... Effectivement, j'ai ces dons dont vous parlez. Mais cela n'est pas le plus important. Je cherche comment rejoindre le quartier des lavantins. Pouvez vous m'aider oui ou non ? "

Le jeune homme n'était pas télépathe, mais était bien un sorcier. Elle en avait le coeur net. Il possêdait également le don de figer le temps, comme il venait de s'en servir. Au vu de ses sentiments, elle jugea le jeune homme comme un homme froid, peu enclin à aller vers les autres. Ce qui l'intrigua.

* Pourquoi, dans ce cas, avait il cherché à attirer son attention ? Par curiosité ? Non, apparemment, il n'est pas très amical avec les gens. Ce doit être un être solitaire. *

Elle rangea le plan dans son sac, puis se mit en quète de trouver son chemin. Elle allait prendre congé de son interlocuteur lorsque...

(HRP : Je te laisse le choix de l'interruption)

Le jeune homme fit un mouvement de tête pour remettre ses cheveux en place en souriant puis il se pencha vers la fille et lui chuchota :

"Quels ennuis ? La plupart des êtres vivants ici ne sont pas des humains et possède aussi des pouvoirs. Sauf dans ces environs où il y en a pas mal...(d'humains)"

Pour montrer à la jeune femme où il fallait passer afin de rejoindre le quartier des lavantins il ne prononça pas une parole; il se contenta de poser son index droit sur le plan là où la nouvelle et lui-même se trouvaient puis il fit glisser son doigt sur la carte pour désigner le chemin à suivre. La jeune fille rangea sa carte puis s'apprêta à partir quand soudain Pierre entendit un enfant qui s'exclama :

"Je te jure maman, j'ai entendu le monsieur dire à la dame qu'elle était télépathe et qu'elle pouvait arrêter le temps !"

Tandis que le sourire de sorcier s'évaporait, la mère ordonna sévèrement :

"-Tais-toi ! Ils vont t'entendre ! Et en plus tu as dû mal entendre. C'est impossible, tu le sais très bien !
-Mais maman...!"

Pierre regarda furtivement la nouvelle, puis il se tourna, regarda le petit garçon et lui demanda :

"-Est-ce qu'il y a un problème mon petit ?
-Vous avez dit que la dame avait des pouvoirs magiques pas vrai ?", demanda-t-il avec un visage angélique.

Le sorcier pencha la tête sur le côté puis déclara :

"Ce n'est pas tout à fait ce que j'ai dit. J'ai dit que j'aimerais pouvoir arrêter le temps et être télépathe..."

Le garçon soupira par déception puis demanda :

"Pourquoi ?"

Le sorcier soupira puis déclara en souriant :

"Cela ne te regarde pas."

[b]Luna se retourna en entendant les pensées du jeune garçon. Elle vit que le jeune garçon était accompagné par sa mère, et en discussion avec celui qui l'avait renseigné. Elle lui adressa un clin d'oeil discret, et poursuiva sa route.

* Quand même, il a failli me faire démasquer. Il faudra que je sois plus prudente à l'avenir.

Elle poursuiva sa route et remonta la rue, comme le lui avait montré le jeune homme. Dans sa tête, les questions se bousculaient. Même si elle n'y trouvait aucune réponse pour le moment, cela lui permit de compenser un peu son pouvoir d'empathie. En secret, elle rêva de pouvoir "stopper" momentanément ce pouvoir, ou du moins l'atténuer.

* Il n'y a que des humains ici...*

Ces paroles retentissaient sans cesse dans sa tête. Comment allait-elle faire pour s'entraîner, si la seule personne capable de l'aider ne se trouvait pas ici. Elle atteignit le quartier des lavantins, arriva devant une porte. Sur la boite aux lettres, on pouvait lire "Angie". C'était ainsi que ses parents la surnommaient, parfois. Elle extirpa une clef de sa poche, ouvrit la porte, et pénétra dans la maison. En fermant la porte, elle retint des larmes qui lui montaient.

* Voila, ca y est. A partir de maintenant, je suis considéré par eux comme une fille normale. Ca va pas être facile facile, mais j'y arriverais. Je retrouverais mes ailes *

[FIN]

OK Je verrouille le sujet ! Wink

» Ivan Isaak [fini]